Armand Letord

Nommé chevalier de la Légion d’honneur, après une carrière de médecin militaire, Armand Letord exerce aujourd’hui dans son cabinet, avec une spécialité en médecine du sport. 

Quel est votre parcours ? 

Je souhaitais devenir médecin et je suis arrivé dans l’armée, un peu au hasard. J’ai passé le concours des écoles militaires de santé comme un simple entrainement mais je m’y suis finalement inscrit pour découvrir un autre aspect de la médecine. Le fait d’être logé et nourri m’a aussi convaincu car je n’étais plus une charge pour mes parents. 
J’ai ensuite intégré l’armée de terre dans différents régiments et réalisé plusieurs missions à l’étranger tout au long de ma carrière. Dans ces moments, notre travail a une autre dimension et c’est cela qui me plait. 

Que faites-vous pour l’intérêt général ? 

Médecin, c’est une profession où l’on s’occupe des autres. En opérations extérieures, en plus des blessures, il faut être à l’écoute car les gens comptent sur nous pour leur remonter le moral. 
En tant que militaire, j’ai également été amené à gérer des situations compliquées. Pendant une mission, j’ai soigné et défendu des enfants face à une foule. Je n’ai fait que mon métier de médecin mais je me suis retrouvé malgré moi exposé au danger sans protection, ce qui m’a valu la croix de la valeur militaire.
Aujourd’hui, j’exerce notamment en médecine du sport et je travaille avec des jeunes athlètes d’un lycée voisin et à la commission médicale de tennis d’Occitanie. Le sport est très important pour moi, pour les valeurs qu’il porte et la notion de dépassement de soi. 


Que représente pour vous la Légion d’honneur ? 

Les militaires connaissent tous la Légion d’honneur comme étant la plus haute distinction. Quand je l’ai reçue c’était inattendu car je n’avais que 40 ans, ce qui est plutôt jeune, mais c’est l’un des moments le plus important de ma carrière militaire et de ma vie.
Un aspect plus personnel, c’est l’image que je renvoie à mes enfants. Ma fille est très fière de moi et grâce à cette décoration, elle a pu intégrer les maisons d’éducation de la Légion d’honneur au lycée. Je suis heureux de pouvoir lui donner cette opportunité.