Marianne Douard

Marianne Douard est directrice des ressources humaines chez Thales. 

Quel est votre parcours ? 

J’ai été diplômée en 1989 de l’Ecole polytechnique féminine et j’ai débuté ma carrière chez Thales qui s’appelait à l’époque Thomson-CSF. Dès mes premières années, j’ai conçu des systèmes électroniques pour le Radar de l’avion de Combat Rafale, et intégré un programme de Défense, celui des Frégates « Sawari 2 ». Dix ans plus tard, j’ai rejoint la direction des ressources humaines (RH) pour favoriser l’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap. J’ai décidé à ce moment-là d’effectuer un tournant dans ma carrière en faisant en 2006 un master RH à l’Institut de Gestion Sociale. Cette formation m’a ouvert la voie à plusieurs postes de responsable RH au sein de différentes sociétés du Groupe. Je suis également devenue marraine de l’association « Elles bougent » qui encourage les jeunes filles à entreprendre des carrières techniques. Depuis 2019, je suis directrice des ressources humaines de la Global Business Unit Defence Missions Systems. J’exerce mon rôle à l’international et je partage ainsi mon savoir au bénéfice de 9000 collaborateurs. 

Que récompense la Légion d’honneur dans votre parcours ? 

Dans ma carrière dans l’industrie de la défense, au sein d’un monde d’ingénieurs, j’ai à la fois travaillé sur des sujets très techniques, participé à des consortiums internationaux, mais j’ai également pu mettre mes compétences au service de la diversité et de l’inclusion dans le cadre de mes fonctions RH. J’ai ainsi pu promouvoir et favoriser la carrière des femmes dans l’industrie, sujet qui me tient particulièrement à cœur aujourd’hui. C’est tout cela que la Légion d’honneur vient récompenser.


Quelle a été votre réaction à l’annonce de votre nomination dans l’ordre ? 

Je me suis d’abord dit que ce n’était pas pour moi, que je n’y étais pas attachée, que c’était le fruit d’une obligation de quota pour l’égalité de genre, puis j’ai pris avec beaucoup de fierté, plaisir et humilité cette distinction. Il n’y a finalement que peu de nouveaux décorés chaque année et j’ai pensé à mon grand-père qui était lui-même officier dans cet ordre. Je ne remercierai jamais assez mon supérieur hiérarchique qui m’a soutenue et a cru en moi et Thales, qui m’a permis d’évoluer, de construire mon parcours en changeant d’univers, d’embrasser une carrière à l’international, tout en respectant mon équilibre de vie professionnelle et personnelle et voir ainsi grandir, sereinement, mes 4 enfants.